LES DANSES TRADITIONNELLES NANDE

Le mot danse est traduit en Kinande par « amasata, amavina, amahotole ». La danse est un geste par excellence traduisant les divers sentiments de l’homme se développant à la fois comme rythme dans le temps et dans l’espace. La position et le mouvement du corps dans la danse africaine traduit la prière, disait P. Mveng. Le rythme est une construction consciente, étant une œuvre de raison et de liberté. La danse est une activité communautaire à laquelle participe toute la personnalité du danseur, tous ses muscles s’excitent, son attention se concentre, ses sentiments personnels entrent en jeu. La célébration de la vie et de la puissance du corps s’entremêlent en Afrique par le chant, la danse, le tambour et la musique. Dans la danse, la personnalité toute entière de l’individu se soumet à l’action communautaire. La danse intervient dans les circonstances bien précises de la vie de l’homme telles que le mariage, la naissance, la cérémonie d’intronisation, les réjouissances populaires. Pour expliquer les danses traditionnelles Nande, l’auteur Kakule Tatsopa de qui nous tiré ces informations a classé quelques des danses Nande selon les circonstances d’exhibition et ensuite selon les instruments d’exécution : a) Les danses selon les circonstances d’exhibition Les danses peuvent être actuelles, ancestrales selon les évènements joyeux et tristes ou circonstances pittoresques. L’art de la danse étant sacré ou profane nous distinguons la danse spectacle et la danse distraction. Nous distinguons chez les Nande : Les danses de réjouissances populaires: Amalembo-Amangudu-Amatakiyo-Ebwaya-Ekila-Endara-Enduku-Erisole-Omunde. Les danses d’intronisation ou d’investiture : Emburura-Endungulu-Erighomba. Les danses d’initiation : Amaghengeleghengele-Engyengo-Omukumo-w’avakali-n’ow’avalume, Omumbitili-Omutetere. Les danses mortuaires : Amasindula-Engwaki-Omukonga-Omukovo-Ovusingiri. Les danses de recréation ou de divertissement : Akasambi-Akasayi-Dahudahu-Ekibaliya-Ekidali-Ekimbati-Ekimbakisi-Ekipulenge-Ekituta-Ekiyamba-Ekururu-Emikalihyo-Enanga-Endeku-Epuli-Eriduku-Erikembe-Olusengo-Oluveve-Omughoviro-Omusayi-Ovurwani. Nous pouvons aussi classer les danses en : Danses folkloriques Danses de divertissement Le ballet. b) Selon les instruments A. Idiophones : Ces instrumentsoù c’est la matière dont ils sont composés qui fournit le son grâce à ses propriétés accoustiques. à percussion directe : Endara (Xylophone) Esyongereghese ou ngangatiro (gong) Esyonzeve 2. à percussion indirecte : Erisengo (grelot) en calebasse Eritsetse (Grelot coque de fruits) Ekiyamba (Grelot) 3. par pincement : Akasambi (cafre) Erikembe (sanza) ou lamellophone Akasayi B. Aérophones : Ce sont des instruments à air ou à vent  ayant un biseau ou anche. Erirenga (Sifflet) Enyamulera et epuli (Flûte traversière) Endeku-neku (sifflet) Enguvi (trompette à corne) Embingu (sifflet de sorcier) Orumaka (trompette en bois) sifflet pour les faiseurs du beau temps Orwamo (sifflet du faiseur de pluie) C. Membanophones : Le son est dû à une membrane tendue. Les danses suivantes s’exécutent à l’accompagnement des tambours. Erighomba (eritingi, endingwa, emburura, endungulu) Erisole-Omunde-Ovusingiri-Omukumo-Omukonga Amasinduka-Eluma-Ekila-Amalembo Ebwaya-engwaya-Ekituta-Omukurusu Ekibaliya D. Cordophones : Tous les instruments sans manches distincts de la caisse et dont les cordes sont parallèles à sa table de résonances. arc musical : Ekipulenge (cithare à bouches) à auge : Omughoviro harpes arquées : Enzenze (cithare en bâton) Enanga (harpe arquée à caisse violonée) Ekidali (Guitare) 4. Cithares Akaghovoghovo (rebec ou vièle) Akawerewere

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Mémorandum de la Communauté Nande de Kinshasa, du 29 Novembre 2019, au Secrétaire Général des Nations Unies à New York

Monsieur le Secrétaire Général, Au vu du carnage qui vient d’avoir lieu juste à quelques mètres de vos positions à Beni sans aucune intervention dans le chef de la MONUSCO, détenant pourtant un arsenal des moyens sophistiqués de défense, Et au vu de prétextes selon lesquels la MONUSCO attendait toujours une quelconque autorisation de sa hiérarchie ou des FARDC avant toute intervention, la Communauté Nande de Kinshasa organisée au sein de l’Association Culturelle Nande, ACN/Kyaghanda-Kinshasa, trouve inutile la présence de la MONUSCO et adhère totalement à la demande de la population du Nord-Kivu de quitter la Province; La MONUSCO étant représentée aussi bien dans les territoires de Rutshuru, Walikale, Masisi, Nyirangongo et dans la ville de Goma en Province du Nord-Kivu, en Province du Sud-Kivu, particulièrement à Minembwe et à Uvira, en Provinces de l’Ituri et de Tanganyika, nous faisons remarquer son inertie devant les massacres des populations et qu’il est donc temps pour elle de tirer toutes les conséquences ; Au regard de la résolution 2098, point 12b du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 28 Mars 2013 autorisant la brigade d’intervention de la MONUSCO d’intervenir seul ou avec les FARDC lorsque la sécurité de la population civile est menacée, la population du Nord-Kivu dénonce l’inertie de la MONUSCO qui, plutôt que de s’employer à l’application de cette résolution, met les moyens financiers et militaires (± 20 000 hommes, des drones et autres matériels de guerre), au profit de l’escorte des ONG et l’affairisme surtout dans des zones minières ; Pire encore, il n’est plus possible de développer le doute que certains d’entre les éléments de la MONUSCO servent de collaborateurs des ennemis qui tuent en les ravitaillant tant en renseignements qu’en équipements. C’est d’ailleurs pourquoi, votre représentante en République Démocratique du Congo Leila Zerrougui, pendant que l’identité des ennemis qui tuent à Beni n’est pas connue avec exactitude, ne cesse de proposer comme solution le dialogue avec ceux-ci, ce qui rappelle les expériences malheureuses antérieures à travers les mixages et autres stratagèmes pour surcharger les FARDC et opérer tranquillement à partir de l’intérieur ;C’est dans ce contexte que nous relevons ce qui suit : Lors du carnage des populations civiles de Miriki au Sud de Lubero au Nord-Kivu, en date du 7 Janvier 2016, les assaillants sont allés se cacher dans le campement de la MONUSCO; Selon diverses sources concordantes dans la région de Beni, le survol d’une zone par les hélicoptères de la MONUSCO  est  signe précurseur des massacres imminents ; En novembre 2008, à Kiwanja en territoire de Rutshuru, lors de la guerre du CNDP, la population  voulant se réfugier dans le camp de la MONUSCO a été empêchée d’y accéder et a été massacrée par centaine devant les portes fermées sans aucun secours ; A Kimoka fin Décembre 2009, dans le territoire de Masisi, pendant que les FARDC étaient sur le point de capturer le rebelle Laurent NKunda du CNDP, la MONUSCO s’est interposée pour permettre à l’ennemi de la République de se réorganiser ; La prise de la ville de Goma par les M23 le 29 novembre 2012 a eu lieu en présence de la MONUSCO ; En 2005 à Kanyabanyonga et Bulotwa en territoire de Lubero, les hélicoptères de la MONSUSCO avaient bombardé les positions des FARDC, ce qui a facilité les pillages systématiques des agglomérations de Kayna, Kirumba,… par les troupes rebelles ; Comme si cela ne suffisait pas, l’insurgé Laurent Nkuna fut proclamé par la MONUSCO comme meilleur Général de la région ; Paradoxalement la MONUSCO qui n’a tiré sur les présumés ADF n’a pas hésité à tirer à balles réelles sur les populations civiles à Beni ville lors d’une marche pacifique ce 27 novembre 2019, avec un bilan de 2 morts ; En dépit du dispositif logistique de la MONUSCO en Ouganda et même au Rwanda,  celle-ci n’a pas aidé à identifier les présumés djihadistes islamistes qui ne peuvent atteindre les forêts de Beni avec des lourds armements sans être aperçus sur les territoires des pays voisins, à savoir : Rwanda, Ouganda, Burundi et Sud-Soudan. D’où, la thèse de complicité avec les pays voisins pour la formation des terroristes devant opérer en République Démocratique du Congo. Egalement, la thèse de formation des citoyens des pays voisins de la RDC, parlant les mêmes langues pour créer la confusion  entre les Communautés. Etc. ; Au regard des faits sus évoqués démontrant l’incapacité de la MONUSCO d’éradiquer les groupes armés locaux et étrangers qui massacrent continuellement les populations civiles de la région pour imposer la paix conformément aux différentes résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la RDC, la Communauté Nande de Kinshasa organisée au sein de l’Association Culturelle Nande, ACN/Kyaghanda-Kinshasa vous demande de retirer la MONUSCO de la Province du Nord-Kivu.            Fait à Kinshasa, le 29 Novembre 2019 Pour la Communauté Nande de Kinshasa Le Comité de Gestion

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